Les parkings ouvrent un boulevard à l’ingénierie écologique

Laurent MIGUET, 6 décembre 2024, publié dans Le Moniteur.

Les parkings de 500 à 1500 m2 se distinguent comme des cibles privilégiées de l’ingénierie écologique. Filiale spécialisée du bureau d’études ARP Astrance, spécialisé dans l’immobilier, Gondwana l’a démontré lors d’un récent webinaire sur la renaturation des zones commerciales. Cliquez ici pour revoir le replay.

Végétalisation ou ombrières solaires ? Le dos au mur, les exploitants de parkings de 500 à 1500 m2 doivent arbitrer pour se conformer aux délais de deux à quatre ans fixés en mars 2023 par la loi d’accélération de la production d’énergie renouvelables (Aper), selon le type de bâtiments auxquels les stationnements donnent accès. Au-delà de cette fourchette de surfaces, la solution solaire s’impose.

Peu d’ouvrages échappent aux obligations : « Elles s’appliquent à 80% des bâtiments qui font la ville, après les récentes dispositions relatives aux hôpitaux, équipements sportifs et universitaires », évalue Maxime Dupont, directeur de projets écologiques et paysagers chez Gondwana, filiale d’ARP Astrance.

Le temps de rétention foncière déterminera les arbitrages, selon le même bureau d’études. « Entre 10 et 25 ans, mieux vaut choisir les ombrières », calcule Juliette Helme, cheffe de projets. Les retours d’investissement optimaux compensent les légers surcoûts occasionnés par cette option.

Les bénéfices durables des arbres

En dessous de dix ans, l’exploitant ne ramassera pas sa mise, s’il choisit la solarisation. Au-delà de 25 ans, il perdra le bénéfice des services rendus dans la durée par les plantes, soit une diminution de la température qui peut atteindre jusqu’à 4°C. La réglementation reconnaît ce potentiel à des aménagements qui réservent un arbre pour trois places de stationnement.

Dans l’attente d’une étude en cours confiée par France Stratégie à Mathilde Salin et Charles Claron, Gondwana situe le coût d’investissement de la végétalisation de parkings entre 160 et 455€/m2. « Outre le calcul financier, la facilité des changements d’usage peut plaider pour cette option », ajoute Juliette Helme.

La phase 2 du ZAN

Mais pour le bureau d’études, le principal intérêt de l’arbitrage végétal réside dans sa contribution au second temps de la politique du Zéro artificialisation nette (ZAN) : après 2031, les sols renaturés entreront dans la comptabilité actée en 2021 par la loi Climat & Résilience. Ce texte a donné force de loi à la notion de renaturation.

« Il ne s’agit pas seulement de désimperméabiliser ou de verdir, mais bien de refonctionnaliser les sols en pleine terre, capables de filtrer les eaux pluviales », soutient Maxime Dupont. Dans cette perspective, Gondwana identifie les parkings comme un boulevard pour les professionnels du génie écologique, qu’il s’agisse des bureaux d’études ou des entreprises.

Chercher la connectivité

Les stratégies des maîtres d’ouvrage peuvent s’appuyer sur des principes de bon sens : commencer par les surfaces les plus grandes et les moins polluées, pour diminuer le coût au m2 ; privilégier les sites connectés aux trames vertes et bleues, pour optimiser l’efficacité écologique des opérations. Sur ce dernier registre, Gondwana met à disposition des opérateurs immobiliers sont indice de potentiel de connectivité. L’examen des zonages réglementaire figure parmi les premières investigations qui précèdent les opérations.

Découvrez l’article publié sur le Moniteur ici, ainsi que notre dernière parution en suivant ce lien.

 

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